Je suis une perfectionniste flemmarde. Ca donne beaucoup de n'importe quoi; des crises de nerfs pour des petits détails et le reste qu'on laisse en vague-à-l'eau. Ca donne des heures sur un bout de dessin pour déchirer à la fin parce que la grand majorité du truc n'est qu'un immense scrabouillis.
Je laisse couler et de temps en temps je m'acharne.
Pour les TPE, j'ai passé deux heures à ciseler une introduction parfaite, entraînante, actuelle, riche, et tout ce que vous voulez, et le reste j'ai pas eu le temps de finir alors j'ai laissé des pages blanches dans le dossier.
Tant pis, au moins l'introduction me plait.
Je suis une hystérique du détail, une aquarelle de l'ensemble, je me mets en abîme et je floute les contours.
Quand j'essaie de ranger mon bureau, je commence en étant si pointilleuse, si rigoureuse - je vais jusqu'à étiqueter les boîtes de rangement, à disposer les objets à l'intérieur selond es formes géométriques - que ce n'est plus tenable, au bout d'une heure je soupire et reverse tout. Et au final je vis dans le bazar.
Commentaires de français: passer le moitié du temps imparti à triturer une certaine sous-partie, et faire le reste en coup de vent.
Aimer quelqu'un: l'adorer jusqu'aux larmes pendant une soirée, se focaliser là-dessus, se tordre et se cogner pour que ce soit moins vorace à l'intérieur, avoir des grands coups de pinceaux d'or fondu à l'intérieur du crâne; et le reste de la semaine, se statufier.
Mais je commence vraiment à croire que ça vaut le coup.
à 23:18