Des derniers temps, je fais des rêves négatifs étrangement crédibles. Pas de monstres comme d'habitude (des poursuites), pas de trucs à la Inception. Les rêves sont devenus comme des morceaux de réalité, durs, et aigus. Ce n'est qu'à la fin de la journée, quand j'ai décuvé de la nuit, que je m'aperçois de leur impossible factuelle, et que, par déduction, j'en tire la conclusion que j'ai rêvé. Mais pourquoi rêver si négativement ? Je n'ai pas besoin de rererâter indéfiniment mon permis par rêve interposé. Ou des mails d'insulte que m'enverrait ma directrice de thèse.
J'ai souvent peur d'être scolaire - le défaut des longues années d'étude, et de servilité relative au corps enseignant. En fait, non, c'est plus large : j'ai peur d'être modifiée. Je ne veux pas qu'on change ma façon de réfléchir, d'écrire ou d'imaginer sous prétexte de m'apprendre à faire des exercices. Non pas que ce soit une façon vraiment honorable ou particulière, mais elle avait le mérite d'être là avant eux. Et puis je n'aime pas non plus les gens impliqués. Ils oublient toujours que le prix à payer est la modification.
J'ai l'impression d'être une végétarienne en visite chez les Rouintons.
Je ne suis pas plus intéressée par ma thèse que par une bonne série à télécharger en streaming. C'est que, j'aime bien lire, et j'aime bien les personnages, surtout quand ils s'enfoncent, mais je dois le dire, la vraie tâche est ailleurs. Je ne sais pas encore bien ce qu'elle recouvre, mais la vraie tâche est ailleurs, et si je n'étais pas un résidu de mortification j'y serais déjà occupée.
à 12:43