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Le rire et l'oubli

A quel âge rencontre-on ses amis?
La question m'obsède.
(Alors, prière de répondre)

Est-ce qu'à vingt-cinq ans, voire plus (mais pas tellement plus), on peut effacer tous ceux qu'on a connus (et qui ont prouvé qu'ils étaient dignes d'oubli), et retrouver des liens semblables? Rencontrer de nouvelles têtes avec qui le partage serait aussi dense (aussi pénétrant) que ceux qu'on vient d'effacer (pour toujours)?

Si j'avais l'assurance de pouvoir retrouver cette profondeur des amis-d'adolescence (et qui, jusqu'à présent, essais infructueux à l'appui, est restée unique), j'en rayerais beaucoup. En attendant je ne me sens pas prête à jouer à la bourse, alors j'en garde quelques-uns. Ils servent de bases de repli, façon stratège de guerre qui installe ses tranchées au lieu d'aller au front. Je ne veux pas risquer la solitude et le silence, ces deux-là valent bien quelques haut-le-coeur - comme cette histoire de Paris et de messe.

Je rêve souvent que je déménage dans une ville de province, que tout est inconnu, que les abris-bus ont l'air de martiens, qu'aucune tête ne me rappelle aucune tête, aucun corps aucun corps, que je suis obligée d'avoir un plan pour me déplacer, je le tourne dans tous les sens et je ne m'y retrouve pas. (Après, je tuerai Magellan pour avoir montré qu'il n'y a pas de pays inconnu où se réfugier). Et le rêve m'échappe : et si je ne retrouvais jamais celle-ci ou celui-là, jamais cette béance des sentiments qu'on ne peut partager avec personne d'autre?



Je repense à unetelle et je me sens incapable de lui verser de la javel sur les yeux (marron clair, avec quelque chose de jaune pâle au niveau des 3/4 de l'iris).


Au moins, qu'on puisse effacer les gens par un éclat de rire.
Ecrit par Kohva, le Vendredi 13 Janvier 2006, 16:44 dans la rubrique "".


Commentaires :

  Ermith
Ermith
25-01-06
à 13:19

[Tu sais, samedi, c'était le café où on avait été il y a sûrement deux ans, ou peut-être plus.. Tu avais un bonnet noir ridicule, et je mangeais mal mon croque-monsieur.]

  mouha
mouha
26-01-06
à 23:48

Si nos amis les plus intimes sont souvent ceux qu'on a depuis l'enfance, c'est sûrement dû à notre naïveté de cette époque à partager nos préoccupations intimes et de les surmonter dans une certaine complicité. C'est aussi avec ces gens qu'on est le plus à l'aise de se montrer pleinement sans censure, car on sait qu'ils nous conaissent bien et qu'ils sauront comprendre l'intention derrière ce qui est dit ou fait. C'est libérateur, ça évite toutes sortes de calculs et de justifications. Bon, chaque relation varie selon les personnalités, mais dans bien des cas ce fait, avec les souvenirs qui moulent une relation, explique pourquoi ce sont souvent les têtes connues depuis l'enfance avec lesquelles on aime le plus partager, car ça permet à l'enfant en nous de s'exprimer sans avoir peur d'être jugé.

Je crois que la meilleure façon de rebâtir une relation semblable à celles de l'enfance est de laisser transparaître l'enfant en nous et de tenter de mettre la personne le plus à l'aise possible à faire de même.


  Bibasse
Bibasse
28-01-06
à 03:13

je crois qu'on devient un peu adulte en trouvant les réponses à ces questions.
débarquer sur mars, sans plus aucune attache, avec vingt cinq années dans la valise, et avec des tables basses.
pour répondre à ta prière :
on se fait des amis à tout âge. ça peut prendre un temps indécent.
on en perd de tous âges, on en oublie avec l'âge. (en fait, c'est l'infini qu'on ne rencontre qu'une fois)


  Kohva
Kohva
28-01-06
à 13:12

Re:


Est-ce que ce n'est pas un peu affreux de garder tout au bout de sa vie un morceau d'ami qui date de très, très longtemps, et qu'on hait à peu près autant qu'on aime?

  Ana
Ana
22-02-06
à 15:51

Re: Re:

Si c'est affreux! Et quand on coupe les ponts, la culpabilité ronge les souvenirs.