Joueb.com
Envie de créer un weblog ?
ViaBloga
Le nec plus ultra pour créer un site web.
Débarrassez vous de cette publicité : participez ! :O)
  

Crachats d'étoiles

Version  XML 
Recherche

Archive : tous les articles

Virgules



Session
Nom d'utilisateur
Mot de passe

Mot de passe oublié ?


Tournez manèges
*
^
Umjpj


Les humains sont passés

Elle tourne autour de moi, regarde avec insistance, puis lâche:
"- C'est le printemps."
"- Pourquoi?
"- Ton pull est orange vif."
J'aime bien l'idée que le printemps puisse éclore entre les plis de mon pull, comme s'il avait été en embryon dans le tissu pendant tout l'hiver.

-

Je me souviens encore de Bruxelles (comme quoi tout ne s'efface pas tout de suite dans ma mémoire-arrachée). De la grille du métro devant laquelle on attendait qu'elle s'ouvre, les poumons tapissés par l'odeur rassurante des cigarettes de Tiphaine. Elle se tenait sur un plot, dans un équilibre qui avait quelque chose d'un ange très maigre, le buste vacillant et les jambes recroquevillées; une étrange lévitation comme seule sait les faire T.
.

Quand on est rentré chez Calim [correction: quand on a envahi la chambre d'étudiant de Calim parce qu'on n'avait nulle part où dormir], c'était l'aube. J'ai toujours aimé rentrer à l'aube. Il y a quelque chose d'angoissant dans le fait de s'endormir la nuit; à chaque fois j'ai l'impression que c'est la fin du monde, que tout s'est arrêté sur l'image du  noir dans les yeux. Comme si la nuit affichait un suspens un peu macabre, celui du "Le jour reviendra/ reviendra pas."
Quand l'aube est déjà là, on s'endort apaisé, il n'y a plus rien à craindre, on n'a plus besoin de s'inquiéter pour le soleil. On sait que tout continuera à tourner tranquillement, alors on peut s'abandonner, stopper les sacrifices humains et les prières pour la lumière.

Là, c'était pareil. Calim m'a laissé la moitié de son lit, j'ai essayé de n'en prendre que le quart, alors je me suis recroquevillée sur le bord du matelas, le drap serré dans le poing comme si j'étais suspendue à lui, en respirant à peine.


On a été réveillé par les choeurs de l'Armée Rouge; c'était la sonnerie du réveil de Calim. Tonique. Le moins qu'on puisse dire.
Ensuite j'ai lu Des Souris et des Hommes, allongée sur une latte du parquet plutôt musicale, et qui de temps à autre faisait sa castafiore.
.

On était fauchées alors on a mangé un paquet de biscuit dans une station service, en finissant bien toutes les miettes.
.

Tiphaine me tournait le dos - mais dans la vitre de car, j'apercevais ses yeux, et parfois même je croisais son regard.

Ecrit par Kohva, le Lundi 28 Mars 2005, 19:33 dans la rubrique "".


Commentaires :

  Ma-thilda
Ma-thilda
28-03-05
à 23:34

J'aimerai sincèrement te repaler Audrey..