Joueb.com
Envie de créer un weblog ?
Soutenez le Secours populaire
ViaBloga
Le nec plus ultra pour créer un site web.
Débarrassez vous de cette publicité : participez ! :O)
  

Crachats d'étoiles

Version  XML 
Recherche

Archive : tous les articles

Virgules



Session
Nom d'utilisateur
Mot de passe

Mot de passe oublié ?


Tournez manèges
*
^
Umjpj


Loup y es-tu?

Continuons dans la série grommelage: le bac m'énerve.

Le bac est la chose la plus ininteressante qui me soit arrivée ces dernières années. C'est l'exercice le plus stupidement conventionnel, le plus banalement raz-les-pâquerettes qu'on puisse demande à quelqu'un de dix-huit ans.
Au bac, il faut faire fi de tout ce que vous commencez à avoir: l'originalité, la réflexion en mouvement perpétuel, la personnalité, la trop grande finesse.

Moi j'en ai assez de voir dans mes commentaires de français "Annoncez le plan moins subtilement". Comme s'il fallait tous être des pauvres brutes qui manient le style-bille comme un marteau:
Le plan se composera de trois parties: en premier... en second... en dernier...
C'est drôle comme les correcteurs de bac veulent absolument que vous soyiez un éléphanteau des mots, quelqu'un qui a des phrases bien scolaires, un vocabulaire basique et ciblé. But ultime: ne pas faire de fautes.
Les fautes bannies, vous pouvez respirer: allez mon enfant, mon petit bachelier stressé et appliqué comme un primaire qui apprend à écrire; reprend ton souffle, tu l'auras, ton diplôme.

Au bac on vous rend informe, conforme. Pire: on vous demande d'être informe. On vous sert des sujets conventionnels, des exercices-types avec des grand 1 grand 2 petit 3 où il suffit de changer vaguement le bocabulaire selon le thème. On vous propose des textes à pleurer, sans aucun style, sans aucun goût. Et surtout, on cherche à ne pas vous dérouter/ éveiller.

C'est peut-être du snobisme mais j'ai connu des choses tellement plus exaltantes, des profs qui appelaient vraiment à quelque chose de créatif, au mouvement, à l'étincelle. Je retombe dans la fadeur presque avec répugnance. La fadeur, c'est le plan-type de philo [obligatoire si vous voulez que le correcteur débordé prenne le temps ne serait-ce que de comprendre votre copie], les "je sais déjà ce que je vais répondre, je vais juste passer quatre heures à le rédiger" en voyant le sujet.

Rassurez-vous, je ne suis pas plus intelligente que vous, mes notes sont là pour le prouver. Et moi aussi, je pédale pour l'avoir, mon bac. Mais ça me déçoit, tout simplement.

Maintenant, je comprends pourquoi il n'y a plus de numéros après la classe de "première". La terminale, ce n'est pas une année où vous montez, où vous apprenez, où vous vous dilatez dans le monde. Au contraire, c'est une année grise, une année neutre, l'année poussière où on doit passer à peu près une dizaine de mois à apprendre à être suffisamment neutre.

Ecrit par Kohva, le Mardi 3 Mai 2005, 02:29 dans la rubrique "".


Commentaires :

  ac-col-ade
ac-col-ade
05-05-05
à 18:32

ouaip, mais outre ça, c'est une chouette année la terminale. enfin...
l'idée que tout y est éphémère, que c'est la dernière fois que les choses marcheront comme ça. Même les gens deviennent éphémères.
Une espèce d'ambiance, d'atmosphère étrange. Moi j'aime bien, tout en détestant.


  an-droid
an-droid
11-05-05
à 19:45

Alors, dis-toi qu'il y a pire.

Il y en a qui ont trois oeuvres au programme, traitant d'un même thème, et qui constituent une base de données.

L'unique mission pour l'élève -il est un peu simplet voyez-vous, est de trouver la problèmatique relative au sujet (bien sur, son prof lui a donné les grands problèmes du thème sur une feuille bilan, et puis, il commence à les connaitre), de l'introduire par un "en d'autres termes on pourra se demander..".
Bien sur, il aura commencé par un "on dit souvent (avoir une vie de chien/être doux comme un agneau/faire le perroquet)  [il prend un dicton suivant le sujet], et bien sur il finira par "nous allons voir dans un premier temps..".

L'exercice ressemble alors à une énorme équation, et puis, il suffit d'invoquer le bon théorème.
S'il est effronté, l'élève ajoutera aussi des références personnelles - Boris Vian, Kundera, ou Zola (puisque son prof, qui veut faire de lui quelqu'un d'ouvert, lui a fait lire un incipit)- mais attention! trois, c'est déjà beaucoup, quatre serait trop : il faut utiliser la banque de données, et ne pas faire trop de prêts.  


  an-droid
an-droid
11-05-05
à 19:53

Re:

* prendre prêt
   faire emprunt.

Comme quoi on a raison de lui mâcher le travail.


Ca a l'air dégueulasse comme ça à première vue, mais c'est plein de bonnes choses qu'on peut pas comprendre nous humains.
Mais si on leur demandait aux Taupes, les Taupes elles achèteraient des bonnes grosses dissert'.
Elles se lèveraient sur leurs p'tites pattes, elles se bougeraient le cul et elles iraient acheter des bonnes grosses dissert'.
Au lieu de ça, les Taupes dépensent leur pognon au baby-foot et passent leur temps à fumer des pétards et à grimper au plafond

Les Taupes, c'est vraiment des branleuses !


  WeepingWillow
WeepingWillow
16-05-05
à 08:13

Re: Re:

"Annoncez le plan moins subtilement"... Qui est ce prof qui ne connait pas sa chance??? La subtilité, j'ose à peine en parler aux miens, d'élèves...