Donc, il faut faire une vie.
Soit j’ai toujours été mauvaise
en construction (jamais aimé le meccano, cette connerie qui fait croire aux
petits garçons qu’ils seront maçons – alors qu’ils seront ingénieurs). Mais je
me débrouille très bien en départs. C’est pas pour me vanter, je sais très bien
faire l’anguille.
D’ailleurs en société j’occupe
toujours plus ou moins la place du poisson : aux yeux globuleux grands
ouverts, à la bouche palpitante, un peu bêtasse comme tous les poissons, manque
de conversation manifeste, arêtes coincées en travers de la gorge et surtout
les branchies qui ont du mal à fonctionner. Je pensais qu’avec le temps ça
s’arrangerait, que je passerais au moins du stade de calamar à celui de truite (ou
autre poisson pour restaurant chic). Mais l’ichtyologie à l’envers s’est
installée.
Je disais à Bart :
« J’ai oublié d’évoluer».
E. a corrigé : « Tu
serais un Pokémon psy super puissant ».
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On m'a dit "Untel est à Lyon, unetelle vit à Lyon", et la seule chose que j'ai ressenti, spontanément, c'était un profond dégoût. Au moins ce sera ça de gagné sur la poissonnerie : maintenant, j'arrive à détester correctement.
Et vraiment - ce serait comme une leçon de fable avec des personnages moins agaçants que le corbeau et le renard - : désormais je ne vais que vers les gens qui sont susceptibles de m'apporter un peu de foi.
Chacun ses méduses mais gardez les vôtres.
à 18:57