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Crachats d'étoiles

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Ppppppppp

De toute façon nous ne discutons plus.


Le midi, j'attends les cours de japonais en grimpant sur la table d'une classe abandonnée, parce que les salles d'options sont au sous-sol et qu'on ne voit le ciel qu'après une longue oblique de terre qui retient la lumière en haut. Alors monter sur la table me donne le sentiment de me rapproche de la surface. Des fois il y a quelques autres personnes qui mangent en silence, ou en riant. On m'apostrophe pour me demander où est le Sierra Leone; je réponds que ça a un nom à se trouver en Espagne.

Je comblerai mes envies de vieilles salles noires quand elle sera à Paris. Les tarifs étudiants et les films toujours bons, abandonnés ailleurs, qui passent et repassent les soirs de semaine à des heures indues. On glissera à côté de chez lui où il ne sera plus, puisqu'il aura rejoint la ville blanche et bleue. Si ce n'est déjà fait. J'aimerais bien qu'il y ait des bancs juste faits pour elle si elle veut bien accepter un moment la lumière des lampadaires.
Je veux des soirs en tickets de métro et en nuits d'hiver. Elle aura son grand manteau, celui qui lui donne l'air d'une grenouille-princesse maigre et belle, comme la première fois. "... dont le corps c'est Nagasaki et la tête Hiroshima. Tu peux pas me manquer."


Ce midi j'ai arraché tous les post-it de mon placard. Je sais pas comment j'en suis arrivé à cette pseudo-organisation débile qui consiste à noter une heure un lieu sur un petit machin jaune, et à coller ledit machin jaune sur une porte de placard déjà trop encombrée. Le plus drôle, c'est de collectionner les post-it de la semaine, parce qu'au bout d'un moment on s'aperçoit qu'ils présentent tous la même chose: répondre lettre de, envoyer cadeau à, cinéma avec; et d'une semaine à l'autre, bombardée devant le jaune fluo de mon échec, je m'obstine à réécrire les mêmes phrases et à ressasser les mêmes flux.

J'ai envie de poser ma tête sur la poitrine de quelqu'un, dans un canapé mou qui garde la trace de ses occupants, et de regarder un film sans son. C'est drôle dans ces cas-là, voir les personnages hurler, leurs bouches éclater à l'écran, quand le silence reste le plus parfait possible. Ca me ferait presque rire. Ils s'agitent pour rien. Et puis en même temps on peut imaginer les conversations les plus incongrues qu'ils seraient en train d'avoir.


J'ai l'impression que mes gens sont comme ces jouets débiles qu'on trouve un peu partout, vous savez, ces petits cubes qui faut déplacer et redéplacer, un à un, pour refaire un dessin. Sauf qu'on n'y arrive jamais, on ne fait que remélanger, tout bouge, et les cubes perdent leur place pour d'autres.
Une fois, je devais avoir dix ans, un de ces machins m'énervait tellement que j'avais pris une paire de ciseaux et enlevé les petits cubes de leur cadre, pour les libérer par terre; et ce n'est que sur le sol qu'ils avaient enfin réussi à créer leur dessin.



[Note: utilise bien trop le conditionnel pour parler de la réalité]

Ecrit par Kohva, le Samedi 25 Septembre 2004, 02:35 dans la rubrique "".


Commentaires :

  Elevation
Elevation
25-09-04
à 17:55

Si tu vas par là

(Je veux bien faire le support)

  Awklocke
Awklocke
29-09-04
à 16:46

Toi qui as l'air d'aimer ça, en voici un :)

On déplace les pièces avec les flèches du clavier

  Kohva
Kohva
29-09-04
à 17:39

Re:

C'est du sadisme virtuel? -_-

 
04-02-11
à 19:18

Re:

ç_