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Quand nous serons tous des opposums

Une chose qui m'a toujours répugnée (parmi toutes les choses qui illuminent et qu'on mets de côté pour ne pas que le moisi les contamine), c'est cette manie des renouveaux (illusoires). Ces bégaiements qui consistent à dire "Avant, j'étais ... Mais maintenant, je suis ... C'est tout nouveau, c'est mieux, et je suis heureux, pouet."

Moi, avant, j'étais moi, et maintenant je suis moi. Ni différente ni mieux ni améliorée. Toujours la même espèce de chose, on va dire être humain.

Un jour, il faudra bien leur dire, aux croyants: non au progrès, je refuse le progrès. Ca ferait un beau slogan. J'en ai assez des métaphores sur le chemins qui surgit hors des gravats, sur la lumière au milieu de l'obscurité. Ca nourrit pas les métaphores, surtout de cet acabit-là. Ca a un goût de pâte crayeuse dans la bouche. Et le changement c'est pour les animaux. Les animaux ils évoluent, c'est Darwin qui l'a dit. Des fois les dinosaures mangent des hommes et c'est comme ça, on n'y peut rien.

On n'a pas besoin de changer pour être heureux, pas besoin de pseudo-discontinuité et de révélation à deux francs. Nouveau slogan: non à la révélation. Pas besoin d'un grand crash, d'un accident, d'une explosion pour entamer quelque chose de différent. Ca suffit les "et soudain". "Et soudain", c'est un truc d'auteur policier minable, et soudain, tatam, pour que le spectateur tremble et sente son coeur palpiter.

Je ne tremblerai pas. Mon coeur bat tout seul, des fois je vérifie en posant le poing sur ma poitrine.

Ecrit par Kohva, le Vendredi 26 Août 2005, 23:31 dans la rubrique "".


Commentaires :

  Jokeromega
Jokeromega
28-08-05
à 03:09

Serais-tu l'exception?

Tu as raison, on ne change pas. On se complexifie, exception faite des malades atteints du cerveau. On ne change pas mais parfois il y a une rupture, lorsque la créature pensante eut accumulé accumulé sans jamais rien en exprimer, accumula retint, se retint d’aller vers son complexe pour des raisons siennes qu’importe elle finira par rompre, les barrages sont faits pour craquer, même toi par exemple, tu es têtue comme une mule et pire même, dure comme la pierre, mais toujours on finit par céder, en apparence on change alors que cette volcanique rupture fut l’œuvre d’un long et consciencieux labeur. Nous allons de fissures en fissures. Les gens disent renouveau parce qu’ils manquent de vocabulaire et de nuances. Ou alors c’est qu’ils empruntent un raccourci, c’est pratique le renouveau...
Quant au progrès il est une notion arbitraire, c’est l’enfant de la perspective, et je t’entends t’opposer au progrès mais alors Audrey, commence par t’opposer à la perspective. Bonne chance…, enfin, je te fais confiance pour la mulité...
Ceci dit, entièrement d’accord, on n’a pas besoin de changer pour être heureux, comme s’il était un mode d’emploi au bonheur ! Déjà personne s’accorderait sur les critères définissant cet état ambigu, le bonheur...

  WeepingWillow
WeepingWillow
28-08-05
à 10:27

Quand j'avais ton âge (humhum), je criais aussi "Non au progrès!", y ajoutant parfois un plaisant "Vive la décadence" (mais bon, j'étais une huysmanssienne frénétique à cette époque, il faut m'excuser)... Je continue à conspuer ceux qui voient dans le progrès une fatalité positive, comme une marche obligatoire de l'histoire vers des lendemains radieux tellement l'HHHHHomme est une créature forrrrrrrrmidable... Le progrès ne peut être que le fruit d'un travail, d'une discipline, et ne peut-être qu'individuel la plupart du temps. On peut se réjouir d'avoir changé, à partir du moment où on a travaillé en ce sens (en vieillissant, je me stoïcise, pardon). Seulement, comme on prend vite conscience que ce travail n'est pas terminé, on laisse vite tomber l'autosatisfaction devant l'ampleur du boulot qui reste à abattre et le temps qu'on perd, bêtement, à se contenter de rester soihmêmeu alors qu'on devrait toujours vouloir devenir Dieu (ou presque).

  Kohva
Kohva
29-08-05
à 18:05

Re:

C'est certain qu'il y a un côté adolescentesque pas du tout désagréable à crier "Non au progrès [Vive la décadence]". N'empêche, plus je me balade dans ma rue (grand voyage parmi les vivants), plus je constate que cette confiance absolu dans le progrès (et plus particulièrement dans le progrès humain, les fameux "Nous sommes mieux qu'avant, nous avons évolué") tient sur un joli piédestal. Le pire, c'est sans doute quand elle s'accompagne d'un profond mépris pour la régression : à croire que plus personne n'a peur chez le dentiste.

  alberto
alberto
26-09-05
à 16:44

On a l'impression que tu sors des sentiers battus. "Moi avant j'étais moi et maintenant je suis moi", tu affirmes fort ta personnalité. Tu as bien raison. Pourtant j'ai l'impression que, profondément, tu as peur... Ce qui serait quand même bien normal car c'est quand même pas facile de nager à contre courant. Jusqu'à présent tu vérifies la chose inexpliquable des battements de ton coeur en posant le poing sur ta poitrine. Cet "inexpliquable" n'est peut-être pas rassurant ou trop flou. Si tu ne sens plus les battements sous ton poing, qu'est-ce que tu fais ?