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Jour sans crise

Il m'a fallu très longtemps avant de réaliser que la haine que je ressentais les êtres vivants en général m'était en fait destinée.

C'est très simple : je me couchais, j'éteignais la lampe murale près de mon bureau, la lampe de travail sur la table, celle de l'entrée, et enfin la lumière au-dessus du lit. Je me couchais, m'auto-souhaitais bonne nuit. Et commençait un grand cannibalisme, comme aux plus mauvais moments des orgies, où je me convulsais de colère, bêtement dans mon lit, et je savais que pour calmer cette colère il aurait fallu au minimum un sacrifice, au mieux un lynchage.

Jusque-là je pensais encore que le dégoût ressenti devant le miroir ne répondait qu'à des critères esthétiques.

Si j'avais eu un ventre plat, ma colère aurait été moins forte.

Plus tard, j'ai du admettre que j'étais en colère parce que je me haïssais moralement. Problème moins abordé par les magazines féminins. Mais ça ne faisait aucun doute : quoi de plus misérable de ma faiblesse, l'absence d'ambition, l'orgie de doute, etc etc.
Sans parler du plus vil : ce sentiment de déréalité progressive, qui fait se tenir aussi bêtement au milieu d'une réunion que d'un entrepôt de hard-discount (je me sens toujours très nulle dans les entrepôts de hard-discount.)



Je ne vois très sincèrement pas comment guérir la haine de soi. Elle s'ancre, et puis le monde en est incurvé.
Je souhaite aux petits enfants beaucoup d'amour-propre.
Ecrit par Kohva, le Mercredi 11 Mars 2009, 01:26 dans la rubrique "".


Commentaires :

  LiliLou
LiliLou
09-05-09
à 22:26

La haine de soi, par l'amour qu'on donne au autres, et qu'ils nous rendent ? Peut-être.. Ou pas! J'sais pas en fait.

 
18-09-09
à 17:03

Les miroirs nous fixent. Non pas qu'ils nous scrutent à en faire mal, juste que nous, immobiles, bêtement immobiles, nous regardant, nous sommes rendus à cet état contemplatif, narcissique et haineux. N'oublie pas la vie en toi, n'oublie pas le mouvement, ce jour où tu croises ton reflet qui avance, par hasard dans une rue : un miroir, une vitrine inattendue. Et tu ne te reconnais pas. Coup au cœur.

Ah, et puis tu as des yeux de chat, Audrey.

(Et je m'en fuis comme je suis venue. Parfaitement inconnue. Pardon. Mais ce "il faut"...)

 
19-10-09
à 03:32

Il faudrait te lire plus souvent.

...Et te dire plus souvent, aussi, comme tes textes résonnent et pourquoi ils sont importants.