Si vous me voyez dans le rer avec un flûte à champagne sans champagne dans la main droite, et une bouteille de sirop de citron dans l'autre, c'est que je vais fêter l'arrivée de mademoiselle-cinéma à Paris.
J'avais un peu l'impression d'errer dans le coton pendant la Nuit Blanche. Je savis plus trop où j'allais. Comme si je traçais sans arrêt dans de la boue légère. Et quand on sent que la foule grossit, quand les gens crient derrière les bâtiments, c'est qu'on approche d'une animation.
En fait on a dû faire tout le centre-nord de Paris comme ça, en choisissant les rues toujours au dernier moment, juste pour éviter de foncer dans l'obstacle en face.
Des fois il y avait du bleu, et des fois ça devenait roge-rose.
Et les Halles en son et lumière, ça fait vraiment très science-fiction.
La fille qui chantait sur la pelouse avait une jolie voix de vieille radio, quelque chose d'assez grave qui vibre dans la gorge.
Le dernier rer de la soirée était tellement bondé que j'ai cru que les gens allaient monter sur le toit. Comme ça ils auraient eu les cheveux au vent - et le contrôleur du train aurait passé une annonce du genre "Veuillez vous accrocher solidement au toit du wagon", et on aurait entendu des cris de joie à chaque arrêt un peu brusque dans les stations.
Explique-moi la différence entre un passeur et un passage.