Il y a des gens qui ne savent que monter. C'est un concept interessant, remarquez.
Les winneurs ne débutent pas trop bas (sinon la gravité joue son rôle) et pas trop haut (sinon ils s'écrasent la tête contre le plafond). Enfin, peu importe le début, personne ne les y remarque vraiment, même si on les respecte plus ou moins.
Puis les winneurs commencent leur ascension. Ils ont un beau but en tête, un plan bien arrêté, ils ont déjà tracés le chemin depuis longtemps et tirent le futur derrière eux. Ils ont les moyens d'y arriver: capacités sans que cela déborde de génisme, et surtout un goût très prononcé pour le travail. En fait, le winneur réussit. Il prévoit quelque chose, il s'y prépare, il le fait, il réussit. Et pire encore: il réussira mieux la prochaine fois. D'où un cercle vertueux qui les hisse au sommet de la société.
Après, le winneur est content. Non, pas content, c'est un mot qui n'exprime pas assez bien ce sentiment de satiété, de petit bonheur également parfumé, de fauteuil confortable dans lequel on est assit. Le winneur est mieux que ça. Le winneur est satisfait.
Ce n'est ni un éternel insatisfait, ni un capricieux, ni un découragé, ni un hystérique, ni un hyper-sensible, ni un angoissé, ni un inconstant, ni un impulsif, ni un je-m'en-foutiste.
Le winneur a des ennemis, évidemment, surtout des petites gamines capricieuses qui passent leur temps à les envier et à les haïr alternativement. Et à cracher sur eux dans des articles qu'on sent pourrissants d'amertume.
Niah.
à 16:37