C'est quand j'ai eu besoin de ma brosse à dents ce matin que je me suis aperçue qu'elle se trouvait tout au fond du sac n°2, sous une pile de choses indéterminées.
Alors j'ai enlevé les objets un à un, et après j'ai eu la flemme de ranger.
Allez hop, tout le monde chez les vaches, comme elles disent.
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Machin me regardait d'un air tellement méprisant, avec mes baskets deux tailles trop grandes parce que c'est agréable, mon chignon pour-pas-me-mouiller-les-cheveux-dans-la-douche-mais-qu'on-a-la-flemme-d'enlever-après, mes habits balafrés de peinture verte parce que je peignais de l'herbe à ce moment-là, que j'ai eu envie de lui mettre la tête dans la boue, pour qu'elle ressemble à peu près à la mienne.
Mais il faisait trop chaud, pas de boue. Alors je lui ai demandé une cigarette. Il a tiqué, fini par m'en passer une. Je l'ai allumée.
Et puis, sans pourrir mes lèvres avec, je l'ai jetée par terre et je l'ai écrasée avec la semelle de ma basket-deux-tailles-trop-grande.
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Quand sa tête a heurté le rocher, je me demande si tous ses souvenirs ont filé d'un coup, comme une explosion, ou s'ils se sont effilochés un à un, irrémédiablement, dans les minutes qui suivaient.
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J'aime bien quand Chloé me touche la tête. D'habitude non, mais elle si. Elle passe la main entre les cheveux pour frotter un peu le cuir chevelu, un peu comme quand ma mère faisait des massages pour m'endormir, avant. C'est un geste très lent, très posé, mais puissant quand même, qui trace des cercles invisibles à la surface de ma nervosité.
